On dirait des clowns qui paradent
Les qui-caressent-le-cul-des-vaches quand c’est la foire
Lorsqu’ils s’avancent sur l’estrade
C’est pour nous farcir la tête d’histoires
Ça s’donne du « Je t’aime camarade »
Mais ça intrigue et flingue à tout va c’est notoire
Nul n’est dupe de leur mascarade
Ils font rimer prétoire avec pétoire
On dirait des clowns qui paradent
Les qui-préfèrent-parler-d’soudards-que-de-Soudan
Ça se dessoude et ça s’extrade
Ça forme des clans, ça court, c’est trépidant
Ça s’donne du « Je t’aime camarade »
Mais ça se case des oukazes intimidants
Ça fait d’la com’ comm’ tout s’dégrade
Ça mange pas d’pain, vaut mieux être prudent
Avec eux entre au fond de nos logis
Un gros soupçon d’démagogie
On s’en défend on s’esclaffe on rigole
Le second degré ça console
On s’les imagine avec un nez rouge
Ces solennels polichinelles qui bougent
Puis de dépit l’on éteint la télé
La langue de bois ça fait râler
Avec eux entre au fond de nos logis
Un gros soupçon d’démagogie
On s’en défend on s’esclaffe on rigole
Le second degré ça console
On s’les imagine avec un nez rouge
Ces solennels polichinelles qui bougent
Puis de dépit l’on éteint la télé
La langue de bois ça fait râler
On dirait des clowns qui paradent
Les qui-feraient-tout-pour-devenir-M’sieur-Président
Mais comme bulles de limonade
Ça s ‘évente car c’est trop pétaradant
Ça s’donne du « Je t’aime camarade »
Mais ça se tape dans les partis Pan dans les dents!
Et face à tant d’fanfaronnade
On s’dit qu’il vaut mieux être dissident