I
Pourquoi vivre qu’on s’demande parfois
On s’dit qu’en ayant le choix
On arrêterait bien les frais, ma foi
Y en a marre d’porter sa croix
Pourquoi n’pas faire sécession des autres
S’délecter d’sa solitude
S’contenter d’une vie où l’on se vautre
Dans l’confort d’ses habitudes
Pourquoi n’pas rester dans son sillon
Eviter compromissions
Vexations, frustrations, démissions
Trahisons, humiliations
Ce serait peut-être mieux comme ça
D’rester dans sa carapace
Ou d’oser carrément pourquoi pas
Faire en sorte que tout passe, passe…
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Refrain
Mais on court oui l’on court
Et l’on poursuit l’amour
On ne rêve que d’amour
C’est qu’on s’en sent à court
De l’amour et les jours
Se tapissent de velours
Sang qui va, ru qui sourd,
Sève qui suit son cours
On en veut de l’amour
Dans sa vie assez pour
S’en aller faire un tour
Haut dans le ciel toujours
De l’amour, de l’amour
Et soucis tournent court
De l’amour de l’amour
Et tout cesse d’être lourd
Je t’aime tu m’aimes on s’aime
Mots d’amour qui s’essèment
Mots fous mots bleus mots-gemmes
Mot-cristal de Bohème
Mots dont les doux phonèmes
Font de nos matins blêmes
Des feux d’joie
Je t’aime tu m’aimes on s’aime
Et se change en poème
L’cours des heures quand bien même
L’inquiétude est extrême
Oui poème quand bien même
Pèsent, pèsent les problèmes
Les tracas
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II
L’sentiment n’est-il pas l’maquillage
De l’unique amour physique
Ne barbouille-t’on pas de vain verbiage
C’qui n’est que physiologique
Ne doit-on qu’à la pression sociale
Le désir de vivre à deux
Au carcan des structures familiales
le désir d’être amoureux
Après tout vivre en célibataire
C’est s’épargner bien des peines
Eviter de s’écraser par terre
D’vouloir se trancher les veines
Vivre pour soi non pour Lui ou Elle
Dans l’absence de concessions
N’porter qu’soi, n’pas fatiguer ses ailes
Ça présente bien des séduc-tions
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