Il était là, droit sur son toboggan
Oh oui bien là, cerné de jeux d’enfants,
Avec du feu tout plein ses yeux plissés,
A monter, à descendre et à glisser.
Puis ensuite assis dans le bac à sable,
Bouche ouverte et grand rire intarissable,
Il savait créer mieux que siroccos
De beaux Sahara chauds et amicaux.
Il était là, tapant fort dans ses mains,
A trotter dans les allées les chemins,
Il zigzaguait tout en faisant l’avion,
Refusant l'inertie des alluvions
Oh Papy vole
Quitte le sol
Caboche folle
Enfant d’Eole
Oh Papy vole
Bras qui s’affole
Oh Papy vole
Papy décolle
Il était là sorti d’sa camisole
Poursuivi par des qui avaient pour rôle
De l’empêcher de trop virevolter
Mais c’est eux qui avaient l’air survoltés
Il filait filait à si vive allure
Que les vents caressaient sa chevelure
Il se fichait des yeux écarquillés
Et des trop-bien-pensants au petit pied
Il était là avec plus de jeunesse
Que ne peuvent en avoir les âmes épaisses
Il envoyait valser le poids de l’âge
En courant courant prêt au décollage
Finalement il s’est fait rattraper
Par ceux qui de blouses blanches étaient drapés
Dommage il n’avait été qu’à deux doigts
De voler là-haut à côté des oies
Mais pas grave ce n’est que partie remise
Se dit-il tandis qu’on ferme sa chemise
Ça va bien finir un jour par marcher
Un jour de terre je saurais m’arracher
Et c’est vrai que ce jour est arrivé
Quand dans sa chambre est venue l’épauler
Une dame en noir belle à en crever
Qui dans ses bras enfin l’a fait voler