Je pédale je pédale
Je pédale je pédale
Sur l’asphalte sur l’asphalte
Pas de halte je m’exalte

Je dévale je dévale
Je dévale je dévale
Seul en tête ça se fête
C’est moi la star la vedette

Je pédale je pédale
Je pédale je pédale
J’ai explosé le peloton
J’vais me payer un d’ces gueul’tons

Du riz des pâtes du riz des pâtes
Du riz des pâtes du riz des pâtes
Meilleur’ sera ma paire de pattes
Papa Maman je vous épate

Ça s’emballe ça s’emballe
Je cavale je cavale
Je sens l’troupeau qui dans mon dos
Met le turbo va allegro

Côte raide à monter sans aide
A mes douleurs moi qui ne cède
N’être surtout pas rattrapé
Poursuivre seul mon échappée

Ne pas craquer ne pas craquer
Contre-attaquer contre-attaquer
Faut que j’gagne faut que j’gagne
Cette étape de montagne

Ouille ça fait mal ouille ça fait mal
Les cahots quand on est un mâle
On a attaqué les pavés
Faut en baver pour arriver

Le coureur cycliste



Je pédale je pédale
Je pédale je pédale
C’que ça braille c’que ça braille
Qu’elle s’en aille la marmaille

Qu’elle détale qu’elle détale
Cette foule cannibale
Qui n’en aura jamais assez
Toujours toujours se dépasser

Qu’elle est gla-gla qu’elle est glaciale
Qu’elle est gla-gla qu’elle est glaciale
L’eau que ce con à plein bidon
M’a balancé sur le bedon

A ce débile à ce vandale
Je lui foutrai deux-trois mandales
Si d’ici les Champs Elysées
J’ai la chance de le croiser

Ils me dépassent ils me dépassent
C’est dégueulasse ils me dépassent
Tous ces dopés ces seringués
J’ai plus de jus je suis largué

Oh comme j’ai mal oh comme j’ai mal
Je crèv’ je crie je sue je râle
J’pédal’ plus comm’ je pédalais
L’est pour moi la voiture balai

Je m’affale je m’affale
Je m’affale je m’affale
Tout est foutu je suis foutu
Je ne vaux guèr’ plus qu’un fétu

Pas d’arrivée triomphale
Je m’affale je m’affale
Muscle en compote et souffle court
Il est fini pour moi le tour




labyrinthe

Je m’affale je m’affale
Dans ma piaule d’hôpital
J’vois dans un vase en faux cristal
Un bouquet qui perd ses pétales

Face à l’écran je m’installe
Scrut’ les copains qui pédalent
A eux la liesse à moi que dalle
C’est pir’ qu’le supplic’ de Tantale

Il suffirait d’un petit rien
Pour comme eux que j’fuse à fond d’train
C’est comme être d’un autre âge
De refuser le dopage

Qu’on me pique qu’on me pique
Tel est le prix de l’épique
De l’EPO de l’EPO
Et l’tour prochain j’suis un héros




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