Oh ! il n’est rien non vraiment rien
Qu’on puisse te reprocher
C’est simplement que nos vieux liens
Se sont effilochés
Toi mari tendre et père parfait
Je te suis attachée
Tout s’est défait
Sans jamais qu’on se soit fâchés
Je n’y peux rien non vraiment rien
J’ai voulu résister
Ne pas me donner corps et bien
A qui vint me hanter
J’ai essayé de l’oublier
Me suis barricadée
Mais ses traits sans pitié
Revenait m’obséder
Et ta tendresse
Les enfants
Notre toit
Tout
Il me faut tout quitter
Ses caresses
Nos élans
Et ses doigts
Fous
Présent dont il me faut faire une éternité
Car oserais-je te l’avouer
Chez nous je sentais m’étouffer
Tout me semblait déjà joué
Fixé punaisé agrafé
Eteinte la flamme des débuts
L’amour devenu amitié
Enfants, rituels de tribu,
Et nous plus que par serments liés
Aucun grief aucun reproche
Que je puisse t’adresser
Si de toi je me désaccroche
C’est le cœur oppressé
Qu’importe ce qui est mal ou bien
Je n’ai pu que céder
Et il n’est rien
Capable encore de nous aider
Le cocon devenu prison
Le cuit après le cru
J’attendais d’autres horizons
Et il est apparu
L’âme à vif offerte au tison
En remède à l’ennui
Je perdais la raison
De ne penser qu’à lui
Mon cœur qui bat
Qui s’affole
Cogne à grands
Coups
Il me faut tout quitter
Tout s’abat
Dégringole
Se pourfend
Tout
Quoi que l’on aura essayé pour l’éviter
Je t’en supplie
Ne me condamne pas
Je suis emplie
Encore d’images de toi
Et qui nous lient
Nos enfants ont besoin
Que sans conflit
Nous conservions nos liens