La France est comme fut jadis
La fière cité d'Ys
Qu'oeuvres basses et vipérines
Vouèrent aux eaux marines
Et l'odeur du sang aux narines
Juchés sur des latrines
D'aucuns proclament qu'intolérance
Rimaille avec la France.

La France est comme fut Dahut
Qui crut que son salut
Nécessitât qu'on ouvrît grand
La place à l'océan
Et qui se trouva bien chagrine
Lorsque l'onde marine
Couvrit d'eau sale et de boues brunes
Sa terre d'infortune


YS





Et fondent, fondent, fondent, fondent les flots sur la citadelle
Et cèdent, cèdent, cèdent, cèdent les hauts remparts d'Ys-la-belle
Car coule, coule, coule, coule, coule l'eau sur la cité
Et tombent, tombent, tombent, tombent, tombent les tours, les clochers.

Et croule, croule croule, croule, croule, la fraternité
Et piaffe, piaffe, piaffe, piaffe, piaffe la brutalité
Car hurlent, hurlent, hurlent, hurlent les loups triomphants
Et saigne, saigne, saigne, saigne, saigne un tronc qui se pourfend

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Nos idéaux tombés bien bas
Oubliés, nos anciens combats
Ce en quoi l'on crut piétiné
Et nos serments assassinés
Le diable entré dans la maison
Avons-nous perdu la raison ?
Est-ce bien ça que nous souhaitons ?
Est-ce pour ça que nous votons ?

La séduction du bleu marine
Et l'attraction de sa doctrine
Ont passé le seuil des consciences,
Ont conquis de neuves obédiences ;
Et l'eau salée dans la poitrine
Et l'eau salée dans nos narines
On se rendra compte trop tard
Qu'on s'est fourrés dans un vrai mitard